Un combattant contre la guerre, l' auteur du "feu", ami de Romain Rolland:
Henri Barbussewww.northstarcompass.org/french/.../barbusse.ht... - )
Henri Barbusse devrait etre "plus vivant que jamais dans notre bataille pour la paix", mais y est il?
"Il ouvrit sur le monde un regard qu'embuaient la pitié et l'amour. Après avoir plongé au gouffre de la souffrance, il eut le courage de se débarrasser de ses illusions et de surmonter ses préjugés"
"Il disait: «Plus tard on jugera les hommes sur la façon dont ils ont compris l'U.R.S.S.».Aujourd'hui ces paroles sont plus véridiques que jamais."
il est important de se rappeler ce que fut ce grand penseur et écrivain. Célèbre auteur du Feu et de Clarté, Barbusse a fait entendre la voix de la civilisation et a dénoncé les crimes commis au nom de l'ordre.
Comme l'a écrit
Jean Fréville, dans son l
ivre sur Barbusse, publié en 1946 aux ÉDITIONS SOCIALES "Barbusse fait preuve des plus belles qualités de l'historien, du sociologue et du philosophe. Il y retrace, de la guerre civile au deuxième plan quinquennal, l'épopée prodigieuse d'un peuple admirable conduit par l'ami, le disciple, le continuateur de Lénine, Staline."
"C'est Barbusse, et non pas Gide, thuriféraire de l'acte gratuit, non pas Proust, psychologue des salons décadents, non pas Malraux, amateur de cadavres, qui marque le grand tournant de notre littérature au vingtième siècle. Avec lui s'affirment et s'épanouissent le réalisme et l'humanisme français, orientés résolument vers le peuple et auxquels la lutte pour le socialisme confère toute leur plénitude. Barbusse domine son époque. Plus actuel,
plus vivant que jamais dans notre bataille pour la paix, pour le salut de l'humanité, il marche devant nous, avec nous, vers l'avenir." N'oublions pas que ce que nous dit Fréville était partagé par le prolétariat moscovite et le prolétariat parisien qui ont honoré par d'inoubliables funérailles, le grand révolutionnaire et le grand écrivain qui s'était voué à sa cause. Moscou lui fit des obsèques grandioses. Pendant trois jours, le prolétariat moscovite défila devant le catafalque exposé dans la vaste salle du Conservatoire. Sa dépouille mortelle fut ramenée à Paris et le samedi 7 septembre, à son tour: le prolétariat parisien honorait, par d'inoubliables funérailles, le grand révolutionnaire et le grand écrivain qui s'était voué à sa cause.
D'innombrables messages, adressés de tous les pays par des ouvriers obscurs, par des savants, des écrivains, des artistes illustres, saluèrent la mémoire du grand disparu. Le Comité central du Parti communiste français le glorifia en termes éloquents. L'Internationale des écrivains célébra en lui le premier et le plus grand combattant contre la guerre impérialiste parmi les écrivains de la littérature
mondiale.
Dimitrov, président de là Ille Internationale, dégageait la leçon de sa vie:
"Barbusse a clairement compris que la création artistique doit être mise au service de l'humanité laborieuse qui lutte pour sa libération du joug du capital et que le véritable artiste ne peut se tenir à l'écart de cette grande lutte libératrice.
"Le nom de Barbusse brillera en lettres de feu sur les drapeaux des millions d'hommes qui luttent contre le monde ancien – le monde de l'exploitation, de l'esclavage et des guerres de rapine."
Romain Rolland évoquait en phrases émues son compagnon de lutte.
Paul Langevin exalte le lutteur qui a mis sa plume et sa parole au service de la vérité:
"Doué à la fois, et plus qu'aucun de nous, pour la pensée, l'expression et l'action, il fut, mieux qu'un chef, le guide inspiré qui,
après avoir jusqu'au fond de lui-même, dans son corps dans son cœur et dans son esprit, profondément senti l'horreur de la guerre, compris la bassesse ou la stupidité de ses causes, s'est donné tout entier pendant vingt ans, dans un effort continu que son état de santé rendait héroïque, à la double tâche de dire, par la plume ou par la parole, et de défendre par l'action, ce qu'il savait être la vérité."
Telle fut la vie exemplaire de cet écrivain militant, héritier et incarnation des plus nobles traditions de la France, champion de la lutte contre la guerre et contre le fascisme, apôtre du socialisme, pèlerin de l'unité.
Il ouvrit sur le monde un regard qu'embuaient la pitié et l'amour. Après avoir plongé au gouffre de la souffrance, il eut le courage de se débarrasser de ses illusions et de surmonter ses préjugés. Il abandonna pour un matérialisme conséquent l'idéalisme qui baigne ses premières oeuvres. Il comprit qu'il ne suffisait pas d'implorer la pitié ni d'élever la voix au. nom de l'humanité misérable et crucifiée, mais qu'il fallait descendre dans l'arène et engager la lutte. A cette lutte acharnée et incessante, il a tout sacrifié, sa gloire littéraire, car
il fut boycotté de son vivant par les élites bourgeoises, son temps et sa santé. Ceux qui l'ont connu se souviendront de sa haute stature, de ses épaules voûtées qui semblaient porter le poids de la douleur humaine, de ce beau visage émacié qu'éclairait une flamme intérieure. Son corps débile et malade, qu'il n'a ménagé ni devant les balles ni devant l'écrasant labeur, il l'a mené partout où des opprimés, des persécutés, des malheureux avaient besoin d'une aide, d'une défense, d'un encouragement. Véritable chevalier errant, en route pour libérer le prolétariat, il a poursuivi sa croisade jusqu'à l'extinction de ses forces. Et le prolétariat reconnaissant salua dans cet écrivain français, en qui revivaient la pensée et l'ardeur des plus grands, l'une des plus hautes figures d'une époque qui a vu combattre et tomber tant de héros.
En 1927,
Henri Barbusse fit son premier voyage en U.R.S.S. Cet homme dont le regard embrassait les larges horizons
avait vu d'emblée ce que l'Union soviétique portait en elle d'avenir. Il disait: «Plus tard on jugera les hommes sur la façon dont ils ont compris l'U.R.S.S.».Aujourd'hui ces paroles sont plus véridiques que jamais.
Fréville ajoute: <C'est vrai, et c'est notre fierté 'à nous, communistes, d'avoir vu les premiers que l'Union soviétique ouvrait de nouvelles perspectives à l'humanité. Sans la grandeur de ce pays, sans la vague d'enthousiasme qu'il a suscitée, sans la supériorité du régime socialiste qui s'est affirmée là-bas et va s'affirmer chaque jour davantage, la barbarie fasciste n'aurait pas pu être écrasée.. Après avoir visité l'URSS à plusieurs reprises,
Barbusse a publié en 1935 son dernier livre: <Staline, un monde vu à travers un homme>, où il fait preuve des plus belles qualités de l'historien, du sociologue et du philosophe. Il y retrace, de la guerre civile au deuxième plan quinquennal, l'épopée prodigieuse d'un peuple admirable conduit par l'ami, le disciple, le continuateur de Lénine, le grand Staline.>
Un
spécialiste tchèque de la littérature française, Vladimir Brett a souligné dans son livre sur Henri Barbusse <sa marche vers la clarté, son mouvement clarté>: "au cours de mon travail je n'ai jamais cessé d'avoir dans l'esprit cette devise de Barbusse' Notre formule d'action, m c'est présenter les faits d'une façon assez complète et assey approfondie pour qu'ils parlent d'eux-mêmes."
Et voici ce que nous dit à son tour Jacques Duclos <Notre grand camarade aurait pu être fier de voir se réaliser dans les faits ce qu'il avait prévu en écrivant dans son Staline:
"Si la guerre se déclare, une des grandes causes de confiance du peuple soviétique ce sera: Staline. Vorochilov- commissaire à 'la Défense, est prodigieusement aimé, mais le chef, c'est et ce sera Staline. Il réunira dans ses mains la. direction politique et militaire, ou, plutôt, il continuera à le faire dans le déchaînement des choses, et cela est considéré par tout le monde, en U.R.S.S., comme une assurance de victoire."
"Oui, Staline a été le principal artisan de la victoire des nations alliées. L'Armée Rouge a dépassé en capacité militaire, en héroïsme, tout ce qu'on pouvait imaginer et le peuple de France qui s'est battu malgré les attentistes, n'oublie pas ce qu'il doit à cette glorieuse Armée rouge, pas plus qu'il n'oublie ce qu'il doit aux soldats américains et aux soldats anglais."
Et Jean Fréville d 'ajouter: "Comme le soleil, avant de s'éteindre, jette une fois encore ses plus beaux feux,
Barbusse devait donner un dernier livre, livre magistral où le sujet qu'il traite le transporte sur les plus hautes cimes de la pensée, de la philosophie et de l'histoire, livre qui est un testament politique et que lui seul pouvait écrire, car il est, ce livre, la biographie de l'homme -extraordinaire, du libérateur des peuples, du bienfaiteur de l'humanité, du titan qui a terrassé l'hydre hitlérienne et changé le cours des destins: Staline."
Toujours dans le même livre, rendant hommage aux sacrifices des communistes, Barbusse a magnifié le grand Parti bolchevik, le Parti de Lénine et Staline, en écrivant:
"L'organisateur de cet élan des cent millions de cœurs, c'est le Parti socialiste intégral, le Parti socialiste sans tache - le Parti communiste, dont on peut dire ou que chaque membre est un serviteur on que chaque membre est un dirigeant."
Puis tout le reste de la Russie fut libéré de la contre-révolution.
Les qualités que Staline déploya dans ces pathétiques circonstances ne constituent nullement des révélations pour qui connaissait l'homme. Il a simplement appliqué dans une nouvelle sphère d'activité ses forces et ses ressources personnelles, promptitude et certitude du coup d'œil, intuition des points culminants d'une situation concrète, notion des vraies causes et des conséquences, inévitables d'un fait quelconque, et de la place de ' ce fait dans l'ensemble, horreur du désordre et de la confusion, entêtement inflexible pour préparer, faire naître, et coordonner, toutes les conditions nécessaires à l'aboutissement d'un projet, une fois celui-ci calculé et arrêté. Tout cela c'est transposé sur les champs de bataille, du vrai marxisme.
Le chef qui avait sondé et perfectionné à ce point la pratique de réalisation, était sévère, brutal même, pour les incapables, il était inexorable pour les traîtres et les saboteurs.-, mais on peut citer toute une série de cas où il intervint véhémentement en faveur d'hommes qui lui paraissaient accusés sans preuves suffisantes, par exemple Parkhomenko qui était condamné à mort, et qu'il fit libérer.
Dans ces périodes où l'on voit chanceler, d'un côté puis d'un autre, les destins des populations, où chacun joue son va-tout, où la responsabilité, qu'on le veuille ou non, s'imprime sur la peau, la question se pose du prix de la vie humaine et du droit qu'on a d'en disposer pour le service d'une cause.