Wednesday, December 12, 2012

Gaza: Monsieur le president, je vous pose une demande


Monsieur le Président,
Monsieur le Président de la République, je remets entre vos mains qui peuvent tant une demande pour des humains qui n’en peuvent plus.
Monsieur le Président, j’ai reçu un message par internet de mon ami Ziad Medhouk. Mon ami qui demeure à Gaza. Mon ami poète et brillant enseignant de français. Mon ami sous les bombes, cette fois encore, et encore, et toujours. Mon ami enfermé et sans pays, ailleurs qu’en son cœur.
Monsieur le Président, ce soir j’ai reçu un e-mail de mon ami. Un e-mail terrible, un e-mail horrible. Il me dit que l’immeuble qui jouxte le sien a été soufflé par les bombes. Il me dit que, lui qui ne pleure jamais, pleure aujourd’hui les larmes de son corps. Il me dit que dans cet immeuble de 5 étages qui n’existe plus vivait la famille Dalou. Dans cette immeuble pulvérisé, 12 morts, 12 cadavres, 12 horreurs. Et une montagne de larmes et de souffrances. Et le regard sans âme d’une barbarie méprisante…
Monsieur le Président, vous n’avez pas le temps, je ne vous parlerai pas des blessés, pas des angoisses, pas des deuils impossibles, pas même de tous ces morts. Je vous parlerai des enfants, juste des enfants… Vous aurez bien un tout petit peu de temps, pour des enfants, pour ces obscures enfants entrés dans la mort. Il est important que vous pensiez à eux, eux pour qui il est trop tard. Pour eux vous ne pouvez plus rien. Puis vous pensez aux autres, envers qui vous pouvez tant.
Monsieur le Président, j’ai vu ces enfants, ces enfants sortis des photos, sortis de ce trou et des gravats souvenir de ce qui fut un immeuble de vie. Je vois ce sauveteur, ce voisin, ce parent ( ?) sortant ce petit corps pantelant. Sur une autre photo je vois un brancard, un pauvre brancard tout petit où sont posés collés l’un à l’autre ces corps minuscules, comme endormis, comme se touchant l’un l’autre pour se rassurer, comme pour se dire que ce n’est que la mort.
Monsieur le Président, ne me dites pas que vous ne pouvez rien. Que vous compatissez mais ne pouvez rien.
Monsieur le Président, je dois aussi vous parler de Nathan Blanc. Il a 19 ans et demeurait à Haifa. Il est israélien. Aujourd’hui il demeure en prison. Nathan n’avait pas connaissance de ce témoignage de Ziad, mais il savait ce qui était en train d’advenir. Nathan a eu le courage de dire non, au prix de la prison.
Monsieur le Président, vous ne pouvez pas abandonner Nathan, ce tout jeune pacifiste israélien, et dans le même mouvement tourner le dos à mes amis israéliens, juifs comme moi, qui ont le courage d’affronter cette folie guerrière. Au nom de mon pays la France, au nom de ce pays qu’ont rejoint mes grand parents avec un énorme espoir de liberté et de dignité vous devez vous engager, clairement, fermement. Monsieur le Président, les pacifistes israéliens attendent de nous, les pacifistes palestiniens attendent de nous. N’abandonnez pas au  désespoir Leïla Shahid confrontée au mur colonial.
Après l’horrible opération « plomb durci » qui avait vu le massacre d’un habitant sur 1000, 5 sur 1000 blessés, le « crime de guerre voir contre l’humanité » avait été évoqué. Et puis rien. Et puis le silence. Et puis pas de Tribunal. Alors, alors ça recommence, cette danse macabre des êtres sans conscience, sans dignité, sans humanité. Monsieur le Président, les silences, les lâchetés, libèrent les bêtes sauvages. Monsieur le Président, le silence est un crime de lâcheté. Simplement appeler à « de la retenu » est un silence, une fuite devant les responsabilités.
Monsieur le Président, vous pouvez tant pour mettre fin à cette horreur. Vous pouvez clamer que la France ne se taira plus, que ça suffit. Vous pouvez affirmer l’engagement de la France pour l’application du Droit International, sans faiblesse, pour que la Palestine entre à l’ONU, pour que les frontières intégrales de 67 soient reconnues et imposées.
Vous pouvez, Monsieur le Président, appeler à la convocation du Tribunal International que ceux qui commettent ces morts répondent de leurs actes.
Monsieur le Président, la paix demande du courage. La paix demande de la détermination. La paix demande du Droit. En vous honorant d’œuvrer pour le Droit vous défendrez la vie, vous porterez la place et l’histoire de notre pays.  
Serge Grossvak
Le, 19 novembre 2012 

Répondre à : SERGE serge_grossvak@yahoo.fr

Respect UN-Charta! Edith Ballantyne's 90th Birthday Message

Even a representative from the City Council of Geneva had come to commemorate Edith's 90th Birthday on Human Rights Day. Being of black African decent, he  found lovely words to honour this unusual  woman and her struggle against Racism and any forms of discrimination.  Here stands a resistance fighter, he said, a woman who shares our  legacy. A great number of former  NGO- colleagues had joined in, too. Anna Biondi, deputy Director of the Bureau for Workers' Activities (ACTRAV) at the ILO (International Labour Office) encouraged everyone not to give up the struggle and to follow Edith's footsteps. 
We had  a wonderful evening on December 10th at the International Conference Centre at number one, Rue de Varembe in Geneva, where Edith  had worked for so many years, an occasion to meet coo-workers and good  old friends. Felicity Ruby had come all the way from Australia, in order to speak on behalf of Edith's achievements  in the name of Women's International League for Peace and Freedom.

Ediths message in her response was:

"Everyone who works for peace has to respect the UN-Charta and stand up to its defense.
Read the Charta, study it, see what the essence of it is. Do not go around it, above it, or beside it. Pressure your governments to uphold it. The Charta is a great instrument for peace work, use it!
Remember the value of  cooperative efforts,  come together, like you are doing today. Remember the value of UN- bodies like the ILO, which is even much older than the UN.
Make sure every chapter of the Charta is upheld, get re-energized through working together  with the Charta in your mind."